Tempo Rubato

A. B. T. Berbiguier 1818 S. 23 Le CONCERTO est le morceau de musique qui exige le plus de talent pour l’exécution. Il ne s’agit pas, comme dans la SONATE, de jouer régulièrement la valeur de toutes les notes sans déranger la mesure. Il faut savoir presser et rallentir à propos, et surtout ne pas laisser entraîner par l’orchestre, qui, dans les TUTTI, tend toujours à presser, principalement dans les 2me et 3m, attendue qu’il y est excité par la partie principale qui, d’ordinaire, pour réchauffer de trait, se presse surtout quelques mesures avant la cadence. Il faut avoir soin de recommencer le 2me SOLO dans le mouvement du 1er. Il est permis de ralentir dans le chant, sans affectation toutefois, et d’animer surtout le dernier trait.

A. B. T. Berbiguier 1818 S. 23 Das KONZERT ist das Musikstück, welches für die Ausführung das meiste Talent erfordert. Es handelt sich nicht darum, wie bei der Sonate, ordentlich den Wert aller Noten zu spielen, ohne den Takt zu stören. Man muß wissen, zur rechten Zeit schneller und langsamer zu werden, und vor allem sich nicht vom Orchester mitreißen zu lassen, das in den TUTTI immer schneller zu spielen neigt, hauptsächlich im 2. und 3., wenn die Hauptstimme, die normalerweise, um den Lauf zu erwärmen, vor allem einige Takte vor der Kadenz, schneller wird. Man muß Sorge dafür tragen, das 2. SOLO im Satz in der selben Bewegung wie das 1. zu beginnen.

A. B. Fürstenau 1826 S. 23 Zu dem Ende wird es sehr vortheilhaft seyn, dass der Lehrer die Musikstücke welche der Schüler unter seiner Leitung erlernen soll, diesem vorspiele und ihn nicht nur auf den Charakter des Ganzen, sondern auch auf Einzelheiten aufmerksam mache, z.B. … dann auch, wie man auf manchen Hauptnoten einer Periode länger verweile, ja auch öfter eine Folge von mehrern Tönen (wie etwas in der Declamation eine Sentenz) zu mehrerem Effect langsamer, oder auch schneller spielen solle, (je nachdem der Inhalt ist), als es für das ganze Stück angenommene Bewegung verlangt.

E. Walckiers 1827 p. 222 De l’Aplomb: L’Aplomb consiste à bien suivre la mesure, à en diviser les temps avec la plus grande précision et à bien maîtriser son jeu.

Il est parfois permis d’altérer la mesure; cette licence, dont il ne faut cependant peint abuser, loin de nuire à l’exécution, ajoute souvent à son charme, mais que cela se fasse insensiblement et sans altérer d’une manière choquante le mouvement du morceau, dont il importe de ne point détruire l’unité. Ainsi, aux endroits chantant, à la fin des phrases d’un caractère tendre, gracieux, spirituel, on peut bien, pour leur donner plus de grâce, plus d’expression, se laisser aller en faisant céder un peu le mouvement, et aux endroits passionnes, véhémens, pour leur donner plus de chaleur, s’animer en le serrant un peu. Mais qu’on n’oublie pas que la chaleur n’est pas dans la vîtesse que ce systême, en cachant l’aridité de l’âme, n’est souvent qu’un moyen factice de suppléer à la véritable chaleur. Une manière d’altérer la mesure pleine d’abandon et de passion, est celle qui consiste à ralentir la fin de la phrase de telle sorte qu’elle n’arrive qu’un peu après l’accompagnement, qui marche strictement en mesure. Cette manière de ralentir, que les italiens appellent tempo rubato, tempo disperato peint bien le désordre des passions. Ce qui ne contribue pas peu à l’aplomb, c’est d’appuyer légèrement et sans affectation sur la première note de la mesure, des temps forts, de tous les temps, et de chaque groupe, selon que la musique s’y prête; mais c’est surtout en rhythmant bien qu’on l’établit le mieux. Le premier moyen, on le sent bien, n’est pas toujours praticable; d’ailleurs l’emploi trop fréquent en deviendrait monotone.

Le jeune homme dont l’imagination est vive et ardent a besoin de mettre un frein à la vivacité [?] de ses sens et de régler ses passions: s’il se laisse entraîner par elles, il est brouillon, incorrect; s’il a trop de retenue, il est froid: l’art consiste à maintenir en équilibre le sentiment qui vous entraîne et celui qui vous retient. (1) L’Aplomb ne peut être le fruit que d’une longue habitude et de la maturité du talent.

(1) Ici, tous les avantages de l’usage du Métronome doivent se présenter à l’exécutant. Par lui, il acquerra un aplomb imperturbable et l’art si difficile de savoir posséder. Qu’il ne craigne point de devenir froid: s’il a de la chaleur, il saura s’affranchir du jou tyrannique du Métronome sans enfreindre les lois de la mesure. D’ailleurs l’usage ne doit point en être continuel: il cesse, pour céder ses droits au sentiment, dès que le morceau a été suffisamment travaille.

E. Walckiers 1829 p. 224 ..on appuie sur certains mots, sur certaines syllabes; c’est ce que les grammairiens nomment Accens; il en est de même en musique. Or, l’Accent étant, dans le discours, une modification plus marquée de la voix pour donner au mot, à la syllabe qui en est frappée une énergie particulière, l’Accent musical (1) est donc une énergie plus marquée, attachée à une note particulière de la mesure, du rhytme, de la phrase; soit

1. en articulant cette note plus fortement;

2. en l’allongeant un peu;

3. en la détachant des autres;

4. en la commençant piano, en enflant graduellement le son jusqu’au forté;

5. en la commençant forté, en diminuant graduellement le son jusqu’au piano;

6. en la commençant piano, en enflant le son et en le perdant;

7. en arrivant sur elle par une succession quelconque de sons, gradués dans leur force &&.

Ainsi, ce qui constitute l’Accent musical, ce sont les différens coups de langue, le mélange des sons doux et forts et les diverses gradations de leurs successions. Ces moyens-là, qui forment la partie matérielle de l’expression, quand la sensibilité est la force motrice qui les met en jeu, ont le pouvoir de tout vivifier.

(1) Le vrai musicien a le sentiment de l’Accent musical, et c’est ce qui le distingue. Mais, comme ce sentiment manque presque toujours aux élèves, on a besoin de leur inculquer de bonne heure. Voici, à peu près, comment on peut y réussir:

Quand ils ont, si l’on peut s’exprimer ainsi, le morceau dans les doigts, il faut le leur faire jouer phrase par phrase, (le plus communement elles vont de quatre mesures en quatre mesures,) en leur faisant expliquer 1. la contexture de chaque phrase; 2. quelles sont les notes qui doivent être accentuées; 3. quels sont les passages qui doivent être faits crescendo ou decrescendo; 4. et les endroits que choisit leur sentiment pour mettre une expression particulière. Leur intelligence et l’audition de bons modèles feront le reste.“

E. Walckiers 1829 S. 222 “On “Aplomb”

“Aplomb” consists of well following the metre, dividing bars very precisely into beats, and mastering well one’s playing.

Sometimes it is permitted to change the beat; this permission, which one however should not abuse, often adds a certain charm to a performance, without doing harm to it. But one should not use this tool in an insensitive way, or let it break abruptly the flow of a movement, while it is important not to interrupt the coherence. Therefore, at moments of cantabile, at the end of phrases with a tender, graceful or lively quality, in order to add grace and expression, one is allowed to hold up the flow a little, and at passionate or ardent places, one could tighten the movement. Only let’s not forget that  fast pace does not bring automatically warmth, but on the contrary often hides dryness of mind and serves as an artificial surrogate for real verve.

One way to alter a passionate and free-flowing metre would be to slow down towards the end of the melodic phrase, thus arriving a bit behind the strict accompaniment. This manner of slowing down, called ‘tempo rubato, tempo disperato’ by the Italians, shows well the disorder of the passions. Contributing a great deal to the ‘aplomb’ would be to stress slightly and without artificiality the first note of the bar, strong beats, every beat, or every group of notes, according to the music being played; but particularly by well establishing the metre, the ‘aplomb’ occurs. The first manner, obviously, is not always applicable; by using it too frequently it becomes monotonous.

E. Walckiers 1829 S. 224 Man betont einige Wörter, einige Silben, stärker; das nennen die Grammatiker Akzente; dasselbe gilt für die Musik. So wie der Akzent in einer Rede eine ausgeprägte Veränderung der Stimme ist, um dem betreffenden Wort, der betreffenden Silbe, eine eigene Energie zu geben, so gibt der musikalische Akzent eine ausgeprägtere Energie an eine bestimmte Note eines Taktes, eines Rhythmus oder einer Phrase, dadurch:

1. diese Note stärker zu artikulieren

2. sie ein wenig zu verlängern

3. sie von den anderen abzusetzen

4. sie im Piano zu beginnen und graduell ins Forte zu steigern

5. sie im Forte zu beginnen und sie graduell in Piano abzuschwächen

6. sie im Piano zu zu beginnen, den Ton verstärken und ihn abzuschwächen

7. auf ihr durch eine Aufeinanderfolge von Tönen, die graduell in in der Stärke zunehmen, ankommen. &&.

Was ebenfalls die musikalische Betonung ausmacht, sind die verschiedenen Artikulationen, eine Mischung von Forte, Piano und diversen aufeinanderfolgenden Abstufungen. Diese Mittel, die das Ausdrucksmaterial bilden, wenn das Gefühl die Antriebskraft ist, die sie ins Spiel bringt, haben die Macht, alles zu beleben.

(1) Der wahre Musiker hat ein Gefühl für die musikalische Betonung, und das ist es, was ihn auszeichnet. Aber, da dieses Gefühl fast immer bei den Schülern fehlt, muß man es ihnen zur rechten Zeit beibringen. Hier folgt ungefähr, wie ich vorgehe:

Wenn sie, wenn man es so ausdrücken darf, das Stück in den Fingern haben, muß man sie Phrase per Phrase spielen lassen, (am üblichsten sind die Phrasen viertaktig). 1. den Aufbau jeder Phrase; 2.  welche Noten müssen betont werden; 3. bei welche Phrasen muß ein crescendo oder decrescendo angewendet werden; 4. und die Stellen, an denen ihr Gefühl entscheidet, einen besonderen Ausdruck zu hinzuzufügen. Ihre Intelligenz und gute Vorbilder werden alles weitere machen.

Th. Lindsay 1830 p. 78 VI. In passages of excitement or rising passion, (which are generally of the ascending series,) requiring animation and energy, the time should be rather accelerated; and in those of subdued feeling, or depression, (which are usually of the descending series,) the time should be correspondingly retarded. XI. In the ALLEGRO, learner are very apt to hurry the time in passages of execution; be careful to avoid this, by deliberately counting the beats in each bar, and occasionally marking the accented note. The effect of singing, or melodic passages, which occur in the ALLEGRO, will often be heightened by observing some little relaxation in the time; but this deviation must neither be too striking nor too frequently indulged in, or the unity of the whole movement will suffer.

A. B. Fürstenau 1844 S. 89 Die höhere Kunst besteht darin, dem Spiele Reiz, Character und Ausdruck zu geben, und dadurch das richtige Spiel zu einem schönen zu erheben… [Dazu gehört] ferner gehörige Accentuirung und Sonderung der musikalischen Phrasen nach deren Bedeutung, das effectvolle, ob vielleicht auch durch Harmonie nothwendig bedingte, Markiren einzelner Hauptnoten einer Periode, bei welchen ausnahmsweise auch wohl ein etwas längeres Verweilen gut angebracht sein kann, gleich wie, ebenfalls des größeren Effects wegen, mitunter eine Folge von mehreren Tönen, je nach dem besonderen Inhalt, ein wenig langsamer, oder auch etwas schneller gespielt werden darf, als es die für das ganze Stück angenommene Bewegung eigentlich verlangt, wobei man sich jedoch sehr vor Übertreibung zu hüten hat, die so leicht möglich, und wodurch das Spiel etwas Affectiertes erhält.